Un magasin de vélo de Toulouse cambriolé en pleine nuit deux fois au mois de juillet avec 70000 € de préjudice (huit vélos électriques dérobés). Puis deux bars toulousains « à la mode » aussi « visités » deux fois à quinze jours d’intervalle pour emporter la caisse plus quelques bouteilles. Et, au final, une « sortie » nocturne à l’hippodrome de la Cépière au lendemain de la journée du 11-Novembre, rendez-vous important pour les turfistes avec le traditionnel Quinté.
Quel lien entre ces casses, pas tous couronnés de succès ? Deux individus, de « vieux » habitués des bureaux des services d’enquête du 2e étage du commissariat central de Toulouse. À 53 et 45 ans, on pourrait les penser « rangés des voitures », davantage préoccupés par leurs familles qu’un énième mauvais coup. Faut croire que non et malgré des casiers judiciaires longs comme des semaines sans pain, ils laissent derrière eux autant de petits cailloux que le Petit Poucet.
Il enlève sa cagoule devant la caméra !
« Sur les images vidéo, difficile de ne pas les reconnaître », confie un policier déjà témoins de leurs exploits passés. Et même impossible quand l’un des malfrats, probablement un peu myope avec l’âge, a eu l’idée d’enlever sa cagoule pour observer une caméra de surveillance.
Et si ces casseurs d’habitude pensent à éteindre leurs téléphones portables « en même temps » avant de se lancer vers leurs objectifs, ils négligent les caméras de vidéosurveillance de la ville qui les filment avant et après leurs mauvais coups, toujours ensemble. Le plus ancien a même cru bon de conserver ses vêtements utilisés lors de ses soirées de travail.
En garde à vue devant les policiers de la brigade des atteintes aux biens, ces « amis » sont restés fidèles à eux-mêmes. « Pas nous » et surtout « pas lui ». Tant pis pour les évidences, les recoupements et autres éléments réunis par les policiers de la division de la criminalité territoriale.
Au moins 90 000 € de préjudice
Même le juge Fabrice Rives, qui les connaît presque aussi bien que les enquêteurs, a préféré sourire face à leurs dénégations quand il les a mis en examen pour « vols aggravés et tentative ». Ils ont été placés sans surprise en détention malgré les efforts notables de leurs avocates, Mes Emmanuelle Franck et Ravyn Issa.
Un troisième individu, âgé de 32 ans et arrêté mercredi 24 heures après les « habitués ». Il a été mis en examen ce vendredi matin. Me Géraldine Friess a obtenu que cet homme, dont les soucis avec la justice étaient anciens, soit placé sous contrôle judiciaire. Il a donc pu quitter libre le palais de justice.
Si ce trio n’a pas réussi à chaque fois à rafler la mise notamment à l’hippodrome où ils ont déplacé un coffre-fort imposant, mais sans réussir à l’ouvrir, le préjudice total avoisine les 90000 €, dégâts non compris. Et sans comptabiliser les bouteilles de vin et de champagne qu’ils ont emporté, sans doute pas dépit, notamment lors de leur escapade nocturne à la Cépière.
Source: LaDepeche.fr
Publié le 01/03/2024